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YVES GODEAU

Qui êtes-vous ? Que faites-vous ?

J’ai 74 ans et j’ai co-fondé et dirigé le tour opérateur qui s’appelle Huwans Club Aventure pendant 25 ans. Avec les collègues de la profession, nous avons créé l’association Agir pour un Tourisme Responsable. Ensuite, je suis parti à la retraite et je suis devenu président d’ATR quand elle était encore une petite association intime pendant 7-8 ans, mais je n’y suis plus depuis 8 ans. Je suis maintenant le président d’honneur de cette association. J’essaye parfois d’aller aux séminaires quand le programme m’intéresse, mais c’est tout.

J’ai terminé ma carrière professionnelle. Mon dernier travail a été à ATR, où j’ai été bénévole à l’époque. Je faisais tout ! À la fois ce que fait Julien et à la fois ce que fait Vincent. Concernant mes passions et mes hobbies, je fais comme tout le monde, je suis à la retraite, je m’occupe de ma maison et de mon jardin.

 

Pourquoi avoir adhéré à ATR ?

C’est une question d’éthique. En tant que Tours Opérateurs d’aventure nous avons, d’une part, pris conscience de la nécessité, ne serait-ce que pour préserver notre outil de travail, de préserver la nature et d’avoir des relations saines avec nos prestataires et la population de pays visités. Et d’autre part, de mettre en commun ces notions pour éviter qu’il y ait de la concurrence entre nous, du greenwashing dans ce domaine, cette idée était assez fondamentale.

 

Que représente pour vous le tourisme responsable (en général) ?

​C’est une notion qui est incontournable, d’actualité et qui le sera de plus en plus. À l’époque, je disais souvent : « Le tourisme sera responsable ou ne sera pas ».

Le label ATR est très important, on l’a mis en œuvre, au tout début d’ATR, c’était la première chose qui a été faite. La création de ce label avait la spécificité d’un contrôle extérieur indépendant pour que nos actions soient vérifiées et que l’on soit reconnu par le grand public.

Je pense que les critères du label sont quand même assez larges. On peut toujours faire plus !  Maintenant, je suis un peu éloigné de tout ça, mais à l’époque, il traitait à la fois l’aspect l’environnemental et l’aspect social avec nos prestataires. Ce n’était surtout pas un label seulement environnemental, comme il y en avait beaucoup à l’époque. Je sais qu’il évolue fréquemment pour qu’il puisse s’appliquer à d’autres entreprises que les opérateurs d’aventures et ce changement a été très important.

Comment agir pour un tourisme responsable ? 

Je suis cela d’assez loin maintenant, il me semble que l’élément très important qui n’existait pas à la création du label, c’est la publication d’un bilan carbone par chaque tour opérateur. Cela a été une excellente innovation de leur part.

Personnellement, au quotidien, je fais comme tout le monde, j’essaye de faire de mon mieux !

 

Le tourisme peut être plus responsable en essayant d’abord de répondre aux critères d’ATR et ce serait déjà pas mal. Je pense que l’évolution dans le tourisme est lente, mais on y vient petit à petit, preuve en est le nombre de tours opérateurs qui adhère à ATR maintenant. Je pense que cette notion de tourisme responsable se développe dans les mentalités des entreprises du tourisme.

D’après-vous, quelles vont être les conséquences du Covid 19 ? Sur la profession ? Sur le monde du tourisme et des TO ?

C’est certain, c’est plus qu’une influence pour le tourisme, c’est une crise que l’on connaît aujourd’hui, qui est assez rare. L’activité va baisser et cela va durer longtemps, j’en ai très peur. Je crains également qu’un certain nombre d’entreprises, y compris des membres d’ATR, se relèvent difficilement. Sur la production, je ne vois pas bien ce que ça peut changer. Je vais peut-être paraître pessimiste, mais je n’adhère pas du tout à tout ce qu’on entend dans les médias : « rien ne sera plus comme avant », je n’y crois pas du tout. Tout sera comme avant, un peu moins bien, mais à peu près comme avant. Mais je ne pense pas que cela va changer quelque chose dans l’attitude des français.

Je vois l’avenir difficile dans les quelques années à venir, il n’est pas impossible, mais difficile. Le tourisme a déjà connu des crises en tout genre et on sait qu’il se relève assez lentement. Les clients ne vont pas vouloir repartir en voyage à l’étranger rapidement, il leur faut un certain temps pour digérer ce qu’il s’est passé. Durant une crise comme cela, les clients se replient un petit peu sur eux et sur l’hexagone, et prennent des vacances peut-être moins aventureuses, moins lointaines. Cela s’est toujours passé de cette manière dans toutes les crises que j’ai connues, c’est assez long à repartir.

Le voyage et vous

Quel est votre meilleur souvenir de voyage ? (Une émotion, une sensation, une rencontre ?)

C’est toujours difficile d’identifier un souvenir, mais les plus beaux voyages que j’ai faits, ceux qui m’ont marqué le plus, intérieurement et profondément, ce sont les voyages dans le désert. Je trouve que ça fait partie des voyages qui sont incomparables, d’une part parce que beaucoup de déserts sont magnifiques et d’autre part, parce qu’on est dans un environnement différent, on se retrouve face à l’essentiel et c’est un vrai bouleversement intérieur. Et le plus beau des déserts, à ma connaissance, reste l’Algérie.

Le livre de Sylvie Brunel témoigne de ces aventures dans son livre : Le voyage à Timimoun.

Quel est votre voyage de vos rêves ou votre prochain voyage ?

Mon dernier voyage était magnifique ! Au mois d’octobre, c’était avec Vincent et ses copains au Cap Vert. C’était un très beau voyage, une destination magnifique, avec un peuple d’une gentillesse incroyable, des paysages à couper le souffle. C’était vraiment le meilleur parmi mes souvenirs récents de voyage.

Mais pour mon prochain voyage, j’aimerais bien partir dans les îles grecques, mais je ne sais pas si cela va être possible cet été… On verra !!

Ma photo de voyage : Région de Chingetti, Mauritanie - 2006

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